Les éditions Emmanuel de Chambost


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Petit guide de l'autoéditeur


(dernière mise à jour 29 janvier 2010)

 

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Histoire de Cameca   

1ere Couverture

"Auto" éditer un livre comme ça, c'est facile ...

J'ai choisi d'autoéditer ce livre pour deux raisons essentielles: le public suceptible d'être interpellé par le sujet était assez restreint, mais regroupé et j'avais un accés assez direct à ce lectorat alors qu'un éditeur aurait été difficile à convaincre de l'existence de ce lectorat. Et puis j'avais prévu d'insérer certaines photos et illustrations sur lesquelles je n'avais pas les droits ce qui laissait envisager de délicates négociations avec un éditeur.

Depuis que mon petit bouquin est sorti, beaucoup sont ceux qui me posent toutes sortes de questions pratiques. Si moi je l'ai fait, n'importe qui peut le faire, mais ça peut aller plus vite avec quelques tuyaux. 

En gros, l'auteur auto-éditeur doit faire tout ce que l'éditeur aurait fait pour lui: La mise en page totale, la conception de la couverture, la recherche d'un imprimeur, quelques formailtés pour l'ISBN et le dépot légal, et enfin vendre et assurer la distribution. 

...Voilà comment j'ai fait...

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1. La mise en page de l'intérieur

L'imprimeur va demander un "pdf" de toutes les pages intérieures et un pdf de la couverture. Il faut donc regarder comment un livre est fait, de la première à la dernière page et essayer de faire pareil avec son traitement de texte. Mon traitement de texte, c'était celui d'OpenOffice, mais Word est très bien aussi. L'avantage d'OpenOffice, c'est d'être libre et gratuit, il se télécharge facilement, et ensuite tout se passe très bien. En gros, l'ergonomie est presqu'exactement la même que celle de Word, mais il y a quand même quelques différences. Pour faire la première maquette du bouquin, je passais régulièrement de l'un à l'autre, car le gros avantage d'Open Office est d'accepter le format .doc de word et de générer, si on veut du .doc, alors que Word ne sait pas lire le format .odt. 

Ceci dit, une fois que j'ai voulu faire la mise en page définitive, je suis resté dans OpenOffice, avec le format .odt. Le Help n'est pas toujours très clair, mais il y a un merveilleux forum utilisateur où par deux fois, de bons samaritains m'ont donné en quelques heures la solution du problème sur lequel je butais. Ce qui est important, dans la mise en page, c'est de bien comprendre le principe des styles de paragraphes et de page, de façon à ce que le livre soit homogène du début à la fin. Il vaut mieuxs'assurer le plus vite possible que l'on maitrise bien la façon de faire commencer tous les chapitres sur une page impaire,  et de mettre en haut des pages impaires qui ne sont pas des premières pages de chapitre le titre du chapitre. Je n'ai pas voulu mettre d'index, mais je présume que cela aurait été possible, tout comme dans word. Je redoutais un peu la mise en page des très nombreuses illustrations, mais finalement, je n'ai pas eu de souci, les différentes options d'ancrage des images sont assez efficaces.

Le traitement de texte d'OpenOfice génère du pdf si on lui demande.

2. La couverture

J'ai fourni un seul pdf pour l'ensemble de la couverture, mais l'imprimeur acceptait aussi que je fournisse indépendament une première de couverture et une quatrième de couverture.  Je me suis fait aider par une copine qui disposait d'un logiciel professionnel du genre Xpress, mais si j'avais voulu faire quelquechose de plus simple, j'aurais pu me débrouiller avec mes logiciels de bureautique standard.

3. La recherche d'un imprimeur

Lorsqu'on cherche sur le Web un imprimeur pourr l'autoédition on tombe en premier sur Jouve. Leur gros avantage est de faire des devis automatiques. C'est pratique pour tester les différentes formules. Je crois qu'ils font du bon trvail, mais finalement, j'ai choisi un autre imprimeur Agefim (et non Algesim, comme j'ai écrit en dernière page) qui me faisait une offre plus intéresante. Les options techniques étaient les suivantes: 

Dimensions: 160 x 240, 280 pages, Intérieur : satiné 90 gr impression noir recto et verso, Couverture : couché brillant 350 gr impression quadri recto seul,  Dos carré collé,  Livraison à domicile. 

Pour 250 exemplaires, le prix de fabrication et de livraison proposé était de 1800 Euros et des poussières TTC. c'aurait été plus du double en quadrichromie totale. C'aurait été également plus cher en cousu plutôt que "dos collé". J'avais quelque appréhension vis-à-vis du dos collé, j'avais peur que les pages ne se décollent, mais finalement, je suis content de mon choix, le bouquin est de bonne facture  et semble assez résistant. Ils n'ont pas rechigner à me faire ce qu'ils appellent deux BAT, c'est-à-dire des épreuves. Le délai est assez impressionant: On envoie les pdf et 48 heures plus tard, on reçoit un petit bouquin. Le principal problème a été que certaines photos, en couleur à l'origine n'étaientpas assez contrastées en noir et blanc. J'ai repris les photos en questions avec le logiciel forni avec windows, et le deuxième BAT a montré que ça pouvait passer. Les tests que je faisais avec mon imprimante ne donnait pas exactement les mêmes résultats quel'imprimerie. 

4. ISBN et dépôt légal

L'ISBN n'est pas obligatoire si on veut fabriquer un livre pour un usage strictement interne, c'est-à-dire si le livre n'est pas commercialisé. Ce n'est pas tant l'exigence légale que les avantages que procurent l'ISBN pour le réfèrencement du livre (et donc, par exemple, sa visibilité sur le net) qui rendent impératif, à mon sens, l'obtention de l'ISBN. Pratiquement, en France, c'est l'AFNIL qui délivre le fameux ISBN . Le délai typique est de 15 jours. Pour moi, ça a été légèrement plus. Il n'est pas nécessaire de connaitre le nom de l'imprimeur pour faire la demande. Bien entendu, l'ISBN doit figurer sur le bouquin. Ce n'est pas plus cher de mettre le code-barre avec. Pour générer le code-barre, j'ai trouvé assez simplement sur le net un logiciel qui faisait ça.

Il faut également mettre un prix, le fameux prix unique sur le livre. C'est le prix qu'un détaillant, la librairie de base le vendra. Traditionellement, c'est le prix que le détaillant paye à l'éditeur, majoré de 50%.

 Une fois que l'on a imprimer les livres, il faut faire un dépôt légal à la BNF: Une formalité à faire en ligne et l'expédition d'un bouquin.

  

5. Le commerce

De mon point de vue, vendre les 100 premiers exemplaires, c'est amusant, ensuite, ça devient un peu chiant. Mais c'est ainsi, si on veut débarasser sa cave ou son grenier des exemplaires reçus, il faut vendre. Les modalités de la vente dépendent de chaque librairie. Certaines le font à la bonne franquette, d'autres sont plus exigeantes. La FNAC, par exemple exige d'avoir une facture, avec SIRET, ce qui implique de se déclarer "autoentrepreneur". Je ne me suis pas encore résolu à passer par là. D'après ce qu'on m'en a dit, l'opération est relativement simple (par rapport à ce qu'on devait faire il y a seulement deux ans), mais on reçoit quand même des papiers à remplir chaque trimestre, et ça, c'est pas vraiment mon truc.

Pour démarcher les Bibliothèques universitaires, je me suis constitué un petit fichier en interrogeant le merveilleux SUDOC sur la localisation d'un livre (Histoire du radar, en l'occurence) d'un domaine connexe au mien.


  


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