La famine en Ukraine dans les livres d'Histoire

 

Conclusion

Au terme de cette petite enquête que je n'ai pas d'ailleurs pas vraiment mené à son terme, je me dois de m'interroger: "Finalement, qu'ai-je appris d'important que je ne savais pas ?

- D'abord que la famine avait été un sujet traité par la presse dans les années d'avant-guerre, mais que les évènements précipitant le monde vers la guerre avait finalement émoussé la curiosité du public à cet endroit.

- Ensuite que la curiosité et l'esprit critique vis-à-vis de cette famine n'a pas vraiment de spécificité dans le domaine plus vaste de l'URSS. 

 

Par-delà ces observations assez banales, certaines découvertes (ce sont des découvertes en raison de mon ignorance antérieure) ont été plus surprenantes.

- Que ce soit avant ou après la guerre, il n'y a pas d'évidence à ce que l'histoire contemporaine doivent faire l'objet d'un consensus entre les historiens ou les journalistes. A chacun sa vérité Quelque soient les controverses au sujet de l'URSS, y compris pami les cercles de gauche, cela n'empêche pas les PUF de confier la rédaction du Que-Sais-Je "L'Histoire de l'URSS" à l'historien communiste de service, Jean Bruhat en l'occurence.

- Le consensus de tous les ouvrages de type encyclopédique, émanant souvent de sommités historiennes, à ne pas s'intéresser du tout aux crimes de Staline. Braudel, avec sa grammaire des civilisations ne fait pas exception

 

Les manuels scolaires ne font que se conformer aux courants dominants, il n'y a pas de surprise de ce côté là. Pour une grande partie des intellectuels d'après guerre, attaquer l'URSS est inconvenant. Il faut chercher les raisons de cette position dans une contestation de la puissance dominante du monde occidental où vivent ces intellectuels, de l'anti-américanisme, donc, qui est un refus d'intégrer le camp atlantique.

Emmanuel de Chambost  Octobre 2007

 

 

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