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Le cas Jean Jérôme et la façon dont il fut traité dans l'histoire

Emmanuel de Chambost (1998)

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Biographie sommaire

De l'affaire Manouchian à l'affaire Jean Jérôme

De l'affaire Jean Jérôme à l'affaire Robrieux

Retour sur la personnalité de Jean Jérôme

 

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Je ne suis pas précisémment un spécialiste de Jean-Jérôme, mais il se trouve que j'en parle un peu dans mon bouquin et que des lecteurs m'ont demandé des précisions sur ce personnage intriguant. J'ai donc été amené à rédiger ce petit texte: il y a le Jean Jérôme de l'histoire, et il y a également la façon dont il a été utilisé pour de sanglants réglements de comptes entre historiens.

Biographie sommaire

 né en 1906, de son vrai nom, Mikhaël ou Michel Feintuch

Juif de Galicie, d'une famille de 7 enfants dont le père était marchand forain. Marqué dés le début de sa vie par l'éducation religieuse et un judaïsme militant, il apprit dans les écoles confessionnelles à traduire la bible de l'hébreu en yiddish. Mikhaël commença à travailler très tôt comme petit employé. La guerre de 14-18 est alors terminée, et la Galicie est redevenue polonaise. Mikhaël se syndique rapidement et fréquente le parti communiste clandestin dés sa seizième année. Deux fois arrêté, il ne trouve plus de travail et quitte la Pologne pour échapper au service militaire et à ses bataillons disciplinaires qui attendaient inévitablement un militant révolutionnaire.

Fixé en Belgique à partir de 1927, manoeuvre aux laminoirs Espérance-Londoz et étudiant à l'université de Liège, il est difficile de savoir exactement à partir de quelle date, Avant ou après son départ de Pologne, il est en rapport direct avec le Komintern. Expulsé de Belgique en 1928, il passe clandestinement en France. Des appuis lui permettent de trouver du travail, et donc de régulariser sa situation. Ouvrier électricien dans une société de téléphone, il participe aux activités de la CGTU et de la direction de la commission polonaise de la MOE (Main-d'œuvre étrangère) auprès du comité central du Parti français. En 1931, il est expulsé de France en Belgique, mais regagne clandestinement la région parisienne. Il restera clandestin de longues années. On ne cherchera pas à connaître en détail ses activités de cette période-là. Son engagement à la CGTU et au Profintern, l'internationale des syndicats, est substantiel. Il rencontre en 1933 Fried, le représentant du Komintern à Paris. En 1937, le futur Jean Jérôme est impliqué dans le section d'aide qui organise les envois d'armes et de matériel de guerre à l'Espagne républicaine. Il a pu se trouver en contact dés ce moment-là avec Joanovici.

Quand la République d'Espagne s'effondre, les réseaux d'aide à l'effort de guerre des républicains se réoriente vers l'aide aux réfugiés qui arrivaient en France par dizaines de milliers. A coté, et peut-être derrière cette action humanitaire, il est sans nul doute impliqué dans certains transferts comme ceux de l'or et des bijoux de la couronne d'Espagne.

            Il est en tous cas évident qu'il est quelqu'un de très important dans l'appareil technique du Parti, puisque c'est lui que Duclos fait rechercher dés qu'il rentre à Paris en Juin 1940. Il est l'homme à qui l'on doit s'adresser, pour se procurer aussi bien de l'argent que du papier pour les imprimeries clandestines. L'historien Philippe Robrieux pense que Jean Jérôme a été désigné pour remplacer Ceretti, l'ancien responsable de France-Navigation et de la caisse noire du Komintern, alors rappelé à Moscou , comme Thorez. Cette interprétation est vraisemblable.

            Comme je le raconte dans mon livre, en plus de ces responsabilités techniques, JJ établit également, de mars à mai 41, des contacts avec des personnalités que l'on pourrait qualifier d'intellectuels antifascistes. Carnet d'adresse du Komintern, ou relations du milieu de Montparnasse de son beau-frère, le cinéaste Jean Vigo ? Je n'en sais rien. On retrouve JJ et ses relations dans les premiers contacts avec les gaullistes. J'ai même écrit une petite bêtise à ce sujet: Le Jean que Rémy rencontre avant de s'embarquer pour l'Angleterre avec Fernand Grenier, n'est pas JJ, mais Lecoeur. Celui-ci en parle dans Est&Ouest, juillet 85. JJ revendique également cette rencontre, mais elle est improbable, Rémy aurait inévitablement évoqué dans ses mémoires l'accent à couper au couteau qui était, de son propre aveu, celui de JJ en 1942.

            JJ fut arrêté en Avril 43, à l'occasion d'un contact avec Betka Brikner, une femme qui faisait les liaisons de Gronowski, responsable national de la MOI. Le caractère mystérieux de JJ, les circonstances de son arrestation, les innombrables zones d'ombre qui jalonnent son parcours ont conduit l'excellent Robrieux à le désigner comme le probable responsable de la chute des groupes MOI dont le plus illustre chef fut Missak Manouchian. Cette hypothèse se révéla une fausse piste et ruina la carrière de Robrieux.

            Le mystère  JJ se retrouve renforcé par le rôle occulte qu'il joua au sein du parti jusque dans les années 70. Il semble être bien plus que simple administrateur qui est son seul titre officiel. Entre son grenier du "44", le siège du Parti, et son luxueux pied-à-terre de l'avenue Gorki, à Moscou il garde la haute main sur toutes les entreprises commerciales et les affaires d'export-import, circulant sans cesse d'Est en Ouest, même pendant la guerre froide, brassant d'innombrables affaires en Pologne et en Tchécoslovaquie. Son intimité avec les dirigeants du Parti, Thorez et Duclos, sa présence fréquente aux séances du comité central dont il n'était pas membre, sa liberté de ton, suggèrent qu'il était plus qu'un grand argentier. De même que la confiance dont il bénéficiait de toute évidence de la part des soviétiques, son implication personnelle dans le traitement de certaines affaires internes ont fait penser qu'il aurait pu être l'œil de Moscou, voire une sorte de proconsul, comme l'avait été Fried avant-guerre. Ces hypothèses sont renforcées par l'aspect du personnage qui, selon les termes de Robrieux, promène partout son visage dur et inquiétant, surmonté de sortes de lorgnons et son regard en vrille qui semble vouloir plonger à l'intérieur de chacun... il apparaît à ceux qui le fréquentent comme un dirigeant de sang-froid, glacial et impitoyable quand il le faut, réaliste, habile, dominateur et sûr de lui, mais aussi comme un homme jovial qui sait se montrer à la fois intéressant dans la conversation et bon compagnon avec ses intimes. Il avait gardé jusqu'à la fin un léger accent qui trahissait ses origines.

            Dans la biographie qu'il a remise à J.Maitron pour le dictionnaire du mouvement ouvrier, JJ ne mentionne pour l'après-guerre que des responsabilités de type intellectuel: Reconstitution du CDLP (Centre de diffusion du livre et de la presse), création des éditions sociales et d'un réseau de librairies, reconstitution de la maison de disques "Le Chant du Monde" et société cinématographique "Cinéfrance"...

            Jean Jérôme mourut vers 1990. Il avait été décoré de la médaille de la Résistance, de la croix de guerre et de la légion d'honneur.

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De l'affaire Manouchian à l'affaire Jean Jérôme

            Avec l'affiche rouge, Aragon et Léo Ferré ont rendu célèbres l'arménien Manouchian, ouvrier poète, et ses groupes de FTP-MOI qui tombèrent aux mains des Allemands dans la deuxième moitié de l'année 43. La dernière lettre qu'il écrivit à sa femme Mélinée se terminait par ses mots "je pardonne à tous ceux qui m'ont fait du mal ou qui ont voulu me faire du mal, sauf à celui qui nous a trahis pour racheter sa peau, et ceux qui nous ont vendus. Je t'embrasse bien fort...". Cette dernière phrase sibylline et systématiquement omise dans les publications du PC de l'immédiate après-guerre, les révélations de l'Aveu, où il apparaissait que les anciens membres de la MOI étaient devenus suspects au sein de l'appareil du communisme international incitèrent certains à penser que le Parti avait peut-être des choses à cacher dans cette affaire. Le livre de Mélinée Manouchian Manouchian, publié en 1977, se faisait déjà l'écho de ses interrogations.

            Parallèlement, dés 1981, Robrieux, dans le deuxième tome de son histoire intérieure du parti communiste s'étonnait des bizarreries de l'incarcération de JJ entre Mai 43 et Août 44 et émettait l'hypothèse que JJ aurait pu être, comme Trepper, une sorte d'agent double bénéficiant de protections occultes. Lorsque JJ publia en 1983 la part des hommes, le premier tome de ses mémoires, certaines incohérences de chronologie dans le récit qu'il faisait de son arrestation et les propos qu'il rapportait sur l'affaire Manouchian, n'échappèrent pas à Robrieux qui, tout en reconnaissant le manque de preuves n'hésita pas à formuler de façon tout à fait explicite des hypothèses accablantes à l'encontre de JJ. En 1984, dans le quatrième tome de l'histoire intérieure, il présenta JJ comme l'agent de Moscou qui aurait volontairement livré le groupe Manouchian, suspect de trotskisme aux yeux des soviétiques.

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De l'affaire Jean Jérôme à l'affaire Robrieux

                L'accusation de Robrieux était encore plus grave que celle que formula plus récemment l'historien Chauvy à l'égard de Raymond et Lucie Aubrac, mais l'accusé d'alors, loin d'être, comme les Aubrac, un symbole quasi-mythique de la Résistance, apparaissait à ceux qui le découvraient, comme un personnage éminemment trouble, un kominternien quelque peu inquiétant, un suspect idéal. Le parallèle avec Aubrac s'impose d'autant plus volontiers que les 2 hommes collaborèrent étroitement après-guerre, le bureau d'études d'Aubrac étant l'une des étoiles de la nébuleuse de JJ. Pas question, en tous cas, pour JJ, de jouer les vierges effarouchées et de convoquer un grand jury d'historiens pour passer au peigne fin les affaires du Parti et du Komintern. Robrieux avait beau le sommer de rendre des comptes à l'histoire, JJ, inconnu du grand public, pouvait en tout confort, rester dédaigneusement muet, d'autant plus qu'à l'extérieur du Parti, d'autres prenaient sa défense.

            L'ambition de tout universitaire est de devenir "le spécialiste incontesté de son domaine". Il n'y a, en général, pas de place pour tout le monde. De là naissent des rivalités d'autant plus exacerbées qu'elles doivent, en principe, être maintenues dans le cadre feutré du monde des colloques et des revues savantes. Ce qui est vrai dans tous les domaines, l'est également en histoire  contemporaine.  Annie Kriegel avait fait de l'étude du communisme un objet de recherches. Aussi anticommuniste qu'elle avait été stalinienne dans son passé de jeune militante d'après-guerre, reconnue unanimement comme une brillante intellectuelle, fondatrice de la revue Communisme, entourée d'anciens élèves, elle occupait confortablement la place de "la spécialiste non-communiste de l'histoire du communisme". Or voilà que Robrieux, de quinze ans son cadet, comme elle, ancien communiste et anticommuniste, avec ses 2800 pages publiées entre 1980 et 1984, à la suite de sa biographie de Thorez, est de plus en plus souvent présenté comme "l'historien du PC", celui qu'on invite à la radio, à la télé où dans les colonnes des journaux, à commenter un résultat électoral où un livre d'histoire. Robrieux, ancien journaliste de football, couvrait autant de terrain à lui tout seul que toute l'équipe Kriegel réunie.

            Robrieux commit la faute de mettre en cause  une personne vivante sans preuve irréfutable - faute grave, pour un historien, même si la forme interrogative atténuait certains propos et que l'identification des sources restait tout à fait rigoureuse - Sans doute fut-il aveuglé par la certitude de tenir enfin un homme de l'appareil stalinien, comme un policier ou un juge peuvent avoir l'intime conviction d'avoir mis la main sur le salaud qui tire les ficelles du trafic de drogue. En mars 84, Kriegel fit paraître dans Le Figaro, un article remarquablement bien écrit et pour le moins mordant, où par-delà la dénonciation de pratiques inacceptables, à savoir, l'énoncé d'hypothèses gratuites, elle démolissait globalement l'œuvre de son rival, "son écriture incontinente, privée de tout bonheur de plume" pour conclure sur l'image de l'historien "corbeau de village".

            6 jours après, c'est dans Le Monde que Jean-Jacques Becker, historien, mais également frère d'Annie Kriegel complétait les attaques de sa sœur, par une critique moins brillante, mais plus détaillée de l'œuvre de Robrieux. Parallèlement, dans des revues plus spécialisées, les élèves de Kriegel, Stéphane Courtois et Guillaume Bourgeois, en remettaient, de commentaires condescendants et de phrases assassines. Peut-être la bande à Kriegel avait-elle déjà la preuve que des documents d'époque invalidaient complètement les hypothèses de Robrieux. Ce sont encore là des accusations qui ne reposent sur aucune preuve.

            A cette époque, le film de Mosco Terroristes à la retraite, réalisé pour Antenne 2 était encore au placard à la suite de pressions exercées par le PCF  pour retarder sa sortie. Traitant de l'affaire Manouchian, seul le PCF, et non JJ, nommément, y était mis en cause. A la suite de protestations d'un certain nombre de personnalités comme Simone Signoret, le film fut finalement diffusé au printemps 85 et assaisonné d'un débat où participait Robrieux. La controverse fit à l'époque grand bruit. D'un coté, on trouvait Robrieux, Mosco et tous ceux qui, comme Simone Signoret, étaient enclins à penser que le PCF avait beaucoup de choses à cacher, et d'un autre coté, la sphère d'influence du PCF et le Figaro où écrivait régulièrement Annie Kriegel.

Le fait que JJ n'ait pas déposé de plainte en diffamation renforça les certitudes de Robrieux. Sans doute voulait-il également en découdre avec la coalition qu'il voyait se former entre les historiens du PCF et Kriegel. Il peaufina son argumentation dans l'affaire Manouchian, paru en 1986, dont JJ était incontestablement le personnage principal. Sans doute Robrieux y admettait-il encore qu'il ne disposait d'aucune preuve, mais il s'enferrait et persistait en désignant JJ comme suspect numéro 1.

J'ignore comment fut constituée la redoutable équipe qui allait abattre définitivement Robrieux: Stéphane Courtois, premier lieutenant de Kriegel et candidat à sa succession, anticommuniste terne et écrivain médiocre, Adam Rayski, ancien responsable de la section juive de la MOI, resté fidèle au PCF et Denis Peschanski, historien spécialiste de Vichy, de l'Institut de l'Histoire du Temps Présent (IHTP), publièrent en 1989 Le sang de l'étranger. L'ouvrage enrichissait les connaissances sur les réseaux de la MOI par des archives de police qui, en gros, invalidaient complètement les hypothèses de Robrieux: Oui, JJ avait commis des erreurs manifestes dans ses récits, il avait plutôt tendance à gonfler son rôle, mais les rapports de police concernant son arrestation et les interrogatoires qui suivirent étaient pour l'essentiel conformes à ce qu'il avait toujours soutenu. "Quant aux erreurs accumulées sur toute cette affaire dans ses  Mémoires, elles relèvent selon nous, de la frustration de n'avoir jamais été, même lors de son arrestation, dans la même situation que ses camarades de combat, d'être resté, en raison de ses fonctions financières occultes, un clandestin dans la clandestinité, et ce jusque dans l'après-guerre."

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Retour sur le rôle et la personnalité de Jean Jérôme

En 1985, la revue Est&Ouest avait demandé à Auguste Lecoeur, des commentaires sur l'affaire Manouchian-Mosco. Rien dans ses propos de l'époque ne fut infirmé par l'enquête de Courtois-Peschanski-Rayski. Je reproduis ce que Lecoeur disait de JJ:

            "Philippe Robrieux lui-même s'est laissé piéger et influencer par les affabulations de Jean Jérôme sur la Résistance, les contacts avec les FTP, les combattants de la MOI et les gaullistes de la Résistance..

            Si, pendant la guerre, quelqu'un fut étranger à la Résistance active, c'est bien Jean Jérôme, homme de l'appareil non pas politique, mais technique du Kremlin. Depuis plus d'un quart de siècle, Jean Jérôme, trafiquant en tous genres, possédant à lui seul les qualités de Joanovici et de Doumeng réunis, fut arrêté dans l'exercice de ses fonctions. Il trafiquait évidemment, non pas pour son propre compte, mais pour celui du mouvement communiste pour lequel sa fidélité est sans faille. De Juillet 1942 à avril 43, j'ai rencontré deux fois Jérôme, pour des raisons techniques. Quant à Tillon, responsable national des FTP, il ne le vit jamais. Avec Duclos, à partir de Mai 1942, Jérôme n'eut qu'un échange de courrier...

            Jean Jérôme n'a jamais fait mystère de ses relations avec les Russes. Les couvertures intelligentes qui masquaient son travail principal lui en donnaient la facilité. A la Libération, nous eûmes connaissance du rapport de police concernant son arrestation et sa détention (rapport qui fut transmis à l'ambassade soviétique). Rien ne pouvait être retenu contre lui. Les protections dont il avait bénéficié furent considérées comme ayant été correctes. Le seul ennui, lorsqu'à la direction nationale, son arrestation fut confirmée, ce fut pour un coffre dont nous ignorions l'endroit exact où il se trouvait. Mais Waldeck L'Huillier, autre grand argentier du moment, régla le problème..."

            Mounette Dutilleul n'était pas loin d'épouser le point de vue de Lecoeur sur JJ. Elle s'amusait beaucoup en se souvenant de son goût du secret, de sa façon de toujours raser les murs. Elle croyait, comme beaucoup, que JJ avait une tendance inconsidérée à gonfler son rôle.   Ouzoulias, qui ne l'a rencontré personnellement qu'en Août 44, à sa sortie de prison, pensait qu'il avait pu être l'adjoint de Fried et un proche de Duclos. On est en droit de soupçonner également Lecoeur de vouloir rabaisser le rôle de JJ, pour rehausser le sien. Si éminent que fut le rôle de Lecoeur, beaucoup de choses ne passaient pas par lui, et en particulier, les liaisons de Duclos effectuées directement par Victor. L'affirmation selon laquelle Tillon ne rencontra jamais JJ est également sujette à caution.

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