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Duclos fait du sport à l'Oasis (Villebon/Yvette)

 

          

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Biographie Jacques Duclos

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             Duclos fait du vélo en chambre

                        En plus de son problème de diabète qui nécessita l'intervention du docteur Rouquès, à Bourg-la-Reine, Jacques Duclos devait lutter contre une tendance à l'obésité amplifiée par la sédentarisation complète à laquelle il était contraint.

            La véranda, située à l'arrière de l'Oasis par rapport à la rue, fut aménagée en salle de sport. En plus de ce vélo d'intérieur bricolé par Aimé Voisenet, Duclos participait au sciage du bois de chauffage qu'il fallait produire en abondance pour cette grande maison froide aux multiples cheminées.

 

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La communauté de l'Oasis

    Contrairement à Benoît Frachon et à Charles Tillon qui doivent se glisser dans la peau d'un personnage imaginaire, mais vraisemblable, aux yeux du voisinage, Jacques Duclos n'est soumis qu'à la seule contrainte de protéger son total incognito. Dans la villa de "L'Oasis" du hameau du Villiers, vivent en permanence cinq personnes: Jacques et Gilberte Duclos,  Aimé et Blanche Voisenet  et Victor, une petite communauté à laquelle se joint régulièrement Benoît Frachon, lors des réunions de secrétariat. Officiellement, Gilberte et Victor sont mariés et vivent avec l'oncle et la tante de Gilberte. Jacques n'existe pas, il doit sortir en catimini, à des heures où la route du Plan est déserte, où aucun oeil indiscret ne notera à la propriété de l'Oasis la présence insolite d'un petit pensionnaire à barbiche.

J'ai reproduit in extenso les extraits des mémoires de Duclos se rapportant à sa vie quotidienne sur toute la période couvrant les années 42-44 où il résidait à l'Oasis. Certains extraits cités dans d'autres chapitres ont été supprimés. Dans ces mémoires souvent très politiques, la part laissée à l'anecdote et aux récits de vie quotidienne reste copieuse, mais tous ces récits ont été méticuleusement expurgés de tous les noms de lieux, alors que Duclos se montre diablement précis dans ses souvenirs concernant la période de clandestinité parisienne en 1940-41. Jusqu'en 1985, date de la parution des mémoires de Raph, aucune précision sur les lieux de résidence de Duclos et Frachon n'avait jamais été publiée. C'est cette étrangeté qui suscita ma curiosité et provoqua la petite enquête dont ce livre est l'aboutissement.

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Les Voisenet , des militants ordinaires

Le recrutement des Voisenet  avait été l'affaire de Mounette  Dutilleul, à la fin de la guerre d'Espagne, lorsqu'elle aidait Arthur  Dallidet à mettre en place un réseau de planques. Trouver les appartements et les pavillons ne suffisait pas, on devait également pouvoir compter sur des logeurs dévoués mais inconnus des services de police. Arthur avait constitué à cet usage un fichier de militants de bonne volonté, prêts à rendre service au Parti. Sur les biographies il avait souligné en rouge les mauvais points et en bleu les bons points. "Arthur mettait beaucoup de bleu sur les Bretons et les métallurgistes". Aimé Voisenet appartenait à la dernière catégorie. Ouvrier très qualifié, il vivait avec Blanche Blot, issue d'une famille de la toute petite bourgeoisie du onzième arrondissement. Pour mettre Aimé à l'épreuve, on lui avait remis une enveloppe secrète à remettre le moment venu à un correspondant qu'on lui désignerait. En fait, il n'y avait rien dans l'enveloppe. Quand elle les avait visités rue Popincourt, Mounette s'était bien entendu avec Blanche qu'elle avait jugée débrouillarde. Elle s'attacha ses services pour la recherche de planques.

Avec leur bonne cinquantaine, les Voisenet  constituaient une excellente couverture, car rien chez eux ne suggérait les révolutionnaires professionnels. Aimé avait un coté "artiste des faubourgs", portant volontiers le dimanche canotier et cravate. De Blanche, Mounette  dira "qu'elle n'était pas vraiment faite pour le ménage... On peut même dire un peu romano". Ils avaient élevé de nombreux enfants. On parlerait aujourd'hui d'une famille complexe. Blanche avait gagné une somme coquette à la loterie nationale. C'est en partie avec cet argent qu'ils achetèrent la villa de l'Oasis.

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Extraits des Mémoires de Duclos (1) : L'architecte et le "retour à la terre":

                         Oublions les lacunes concernant les noms de lieux, laissons parler Jacques, le conteur. Naturellement volubile, il n'a guère besoin d'être poussé pour étoffer son récit de multiples anecdotes.

            "...Dans ce nouveau pavillon, mes logeurs avaient une raison sociale des plus acceptables et les personnes qui venaient leur rendre visite étaient des neveux ou cousins, mais, là comme dans les logements antérieurs, j'étais toujours invisible... J'avais laissé pousser ma barbe, et ma moustache tombante changeait quelque peu ma physionomie, mais c'est à mon aspect général que je risquais d'être reconnu.

            La nuit venue, je pouvais enfin sortir, respirer l'air du dehors, sentir la terre, écouter les bruits provenant du frissonnement des arbres et ceux qui, dans le silence nocturne, révélaient des présences vivantes...

            Une question était difficile, c'était celle de mes déplacements. Seul, Benoît Frachon venait chez moi, de même que j'allais chez lui, et pendant une longue période, nous nous étions réunis chez Charles Tillon. Puis, nous nous rencontrâmes dans une maison de Longjumeau. Les réunions duraient toute la journée. Nous venions dés la levée du couvre-feu qui était fixée le matin à cinq heures, et il fallait être rentré avant l'heure du couvre-feu fixé à 23 heures, mais cette heure était parfois avancée par les hitlériens à la suite d'actions de la Résistance.

            J'avais pensé au vélo pour me déplacer, mais finalement, j'avais opté pour le tandem, d'autant qu'il y en avait beaucoup à l'époque, mais encore fallait-il, au cas où les gendarmes me demanderaient des papiers, avoir un alibi convenable.

            Avec ma barbe et ma grosse moustache grisonnante, je m'étais vieilli d'une dizaine d'années, et j'avais une carte d'architecte, ce qui expliquait mes déplacements matinaux pour aller assez loin visiter des chantiers. Quant au cycliste qui occupait la première place, il passait pour être mon fils et collaborateur.

            Durant le trajet à effectuer, je pédalais, mais mon compagnon, qui à plusieurs reprises fut Raymond Dallidet, me traînait bien un peu. En tous cas, jamais un gendarme ne nous demanda nos papiers. Nous voyant venir de loin, j'étais caché à ses regards et quand nous passions devant lui, sans doute se disait-il, en regardant le premier de nous deux: le vieux le fait pédaler pour deux...

            C'était en quelque sorte le retour à la terre préconisé par Pétain, mais pour des objectifs bien particuliers..."

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Extraits des Mémoires de Duclos (2) : L'épisode des gendarmes

            L'histoire des gendarmes, qui suit, est l'une des anecdotes les plus longues de ces mémoires. Elle se situe au printemps 42. La maison de Charles Tillon dont il est question est celle de la rue de Paris, que Tillon n'habite d'ailleurs plus depuis quelques mois. Duclos et Frachon gravissent les coteaux effectivement escarpés de la vallée de l'Yvette pour regagner le plateau maraîcher du hameau de Villiers.

            "...Pendant une période, alors que j'habitais près de Palaiseau, je me rendis un soir dans la maison où habitait Charles Tillon pour assister à une réunion au cours de laquelle il fut question des problèmes du Parti et questions relatives aux FTP... Je m'étais donc rendu à pied jusqu'à la maison de Charles Tillon. Le parcours était assez long, mais il n'y avait pas d'autre moyen de déplacement, et de son coté Benoît Frachon était venu à cette réunion qui dura jusqu'au petit matin, d'autant que nous étions au printemps et qu'il faisait jour de bonne heure.

            A la fin de la réunion, Benoît et moi-même nous décidâmes de nous en aller ensemble pour rejoindre mon domicile clandestin, suivis à une vingtaine de mètres de Victor, mon garde du corps. Alors que quelques minutes plus tôt, nous avions parlé de l'alibi que nous pourrions donner, au cas où nous rencontrions des policiers, deux gendarmes à vélo s'arrêtèrent à notre hauteur et nous demandèrent nos papiers. Bien entendu, nos cartes d'identité étaient très bien faites, mais cependant ma barbe avait l'air d'intriguer ces messieurs, surtout l'un d'eux qui n'avait pas l'air commode, tandis que l'autre était plus accommodant...

            Jacques et Benoît racontent aux gendarmes qu'ils se rendent, comme beaucoup de Parisiens, à un certain village pour acheter des légumes.

...Après un moment d'hésitation, les gendarmes se montrèrent satisfaits de nos explications puisqu'ils repartirent; cependant, nous n'étions pas tranquilles, et au lieu de continuer à cheminer sur la route en lacets qui montait de manière assez raide, nous nous engageâmes dans un chemin de traverse devant nous conduire sur une route, qui allongeant un peu le parcours, nous permettait de rejoindre la maison où j'habitais, mais cela ne cadrait pas tout à fait, du point de vue de l'itinéraire, avec le village que nous avions indiqué comme étant l'objectif de notre déplacement.

            En arrivant sur cette route, nous vîmes à nouveau les deux gendarmes, mais ils ne venaient pas de notre coté, ils s'éloignaient de nous. Cependant au lieu de prendre le chemin que nous aurions dû suivre, nous nous enfonçâmes dans un taillis où nous étions certes cachés, mais où il n'était pas commode de s'orienter. Je perdis mes lunettes dans cette aventure et nous étions inquiets, car nous tenions, surtout moi, à rentrer avant qu'il y ait de l'animation dans les rues.

            Finalement, non sans mal, nous parvînmes à nous tirer de ce taillis et à rentrer à la maison où tout le monde était en larmes. On nous croyait arrêtés, car nous avions du retard sur l'horaire que nous avions fixé, mais si l'inquiétude avait été grande, la joie fut à sa mesure. Ma femme riait, pleurait, et mon logeur, le brave Aimé, à la mémoire de qui j'adresse une pensée, était lui aussi ému aux larmes..."

            On aura remarqué que l'absence de tout nom de lieu rend impossible la localisation précise du domicile clandestin. On sait juste que l'action se déroule "près de Palaiseau".

            Il n'est pas interdit de penser que ce contrôle d'identité inattendu ait accéléré le transfert des réunions du secrétariat à Longjumeau. L'avertissement fut salutaire car Duclos se montra par la suite plus prudent. Désormais, dans ses rares déplacements, il n'utilisera plus que le tandem ou encore, le gazo de Raph portant le calicot du Secours National, la très officielle organisation caritative.

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Extraits des Mémoires de Duclos (3): Les planquettes dans la planque

            L'histoire de la mère Pelletier, qui établit un rapprochement entre le soi-disant cousin de son voisin à Forges-les-Bains et la caricature de Duclos qu'elle avait vue dans Le Petit Parisien dissuadera définitivement Jacques de tout déplacement, à partir de la fin 1943.

            "...En tous cas, je jugeai plus prudent de ne plus aller chez Benoît et de rester dans ma "province"... Je vivais toujours dans la même maison, cette maison qu'Arthur  Dallidet connaissait et que je ne quittais pas lorsqu'il fut arrêté. Un de nos camarades paysans m'avait envoyé un petit jars et sa compagne; mon brave logeur, Aimé, s'occupa de ce couple qui grandit et j'eus l'occasion de vérifier l'acuité auditive des oies.

            Au moindre bruit, les oies se manifestaient et, comme nous avions le sommeil léger, nous écoutions le jars et son oie criailler si la moindre chose remuait, ce qui me faisait penser aux oies du Capitole.

            Un jour, alors que notre chatte avait un petit, j'étais assis au bout d'une longue salle de séjour ayant quelque peu l'aspect d'un couloir et, à l'autre extrémité, devant la porte ouverte, le jars semblait vouloir s'en prendre au petit chat. Mais la mère chatte hérissant ses poils, transformant sa queue en un magnifique panache, s'élança en direction du jars et le mit en déroute. Elle était sortie victorieuse de sa guerre psychologique et avait ramené son chaton, mais elle avait eu peur. Elle vint à moi, et je sentis que son coeur battait la chamade, mais elle ronronnait, son petit avait été protégé, et, solennel, le jars suivi de sa femelle, avait quitté les lieux.

            Il y avait un noisetier dans le jardin, et à la saison des noisettes on pouvait voir un écureuil en train de faire sa cueillette, tandis qu'une compagnie de corbeaux donnait l'impression d'obéir strictement aux ordres d'un chef que ses croassements impérieux m'avaient permis de repérer parmi sa troupe.

            Aimé, mon logeur, avait organisé dans la maison une cachette consistant en une bibliothèque s'ouvrant comme une porte et donnant accès à une sorte de cercueil vertical dont il était difficile d'imaginer l'existence. Deux tuyaux bien camouflés assuraient l'aération et, de l'intérieur du cercueil, on pouvait immobiliser la bibliothèque, dont le fond épais ne sonnait pas le creux.

            Une autre cachette avait été creusée dans le jardin. Très bien faite quoique avec les moyens du bord, on pouvait passer par dessus sans s'apercevoir de quoique ce soit. Bien entendu, ces cachettes n'étaient valables qu'en cas de perquisition; toutes les personnes se trouvant dans la maison disposant de papiers d'identité susceptibles de résister à un premier examen. Il s'agissait pour moi  d'être en mesure de disparaître."

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Mens sana in corpore sano

            On comprend toute l'importance que pouvait revêtir la santé de Jacques. Il était certes comme un coq en pâte, au bon air de la campagne, relativement bien nourri, grâce au petit élevage de Beaudreville, mais on ne saurait pour autant qualifier sa vie de tranquille. Jacques était diabétique, et les nouvelles du monde extérieur, souvent tragiques, que Victor rapportait chaque soir, déclenchaient fréquemment de terribles crises. Lorsque Jacques résidait à Bourg-La-Reine, juste avant de s'établir à Villebon, il avait fallu, exceptionnellement, faire venir le docteur Rouquès , un fidèle médecin qui avait soigné les brigadistes en Espagne. De telles visites à domicile ne furent pas renouvelées. Jacques avait la chance d'avoir en la personne de Gilberte une excellente infirmière. A la fin du séjour, les démarches qu'elle allait faire chez le pharmacien de la rue de Paris, à Palaiseau, restaient les seules sorties qu'elle se permettait. Elle n'avait pas été toujours aussi stricte, mais un jour, sans même avoir quitté le hameau, elle fut accostée par un homme qu'elle avait connu à Montreuil. C'est toujours la même histoire que tous les clandestins ont connu au moins une fois: "Monsieur, pourquoi me tutoyez-vous ? Non, vous faites erreur, je dois avoir un sosie..." Le hameau de Villiers, contrairement à ses apparences de trou perdu était fréquenté  par les multitudes de Parisiens, sillonnant la campagne à la recherche de légumes et autres produits frais. Toutes les tâches nécessitant de s'éloigner du pavillon avaient donc été transférées sur Blanche. Mais Gilberte tenait à s'entretenir personnellement avec le pharmacien à qui elle apportait prises de sang et prélèvements d'urines.

            Jacques devait faire du sport pour garder la forme. A cette époque, la mode du jogging n'avait pas encore déferlé sur la planète, et de toutes façons, Jacques avait depuis longtemps dépassé le seuil de poids à partir duquel il est dangereux pour la colonne et les articulations de s'adonner à la course à pied. On avait donc aménagé dans la véranda, la pièce située à l'opposé de la rue, une salle de sports pour inciter le petit grand chef à perdre quelques kilos. Pour pallier la rareté des sorties en tandem, Aimé avait bricolé une sorte de "home-trainer", selon les termes de Victor -je ne sais s'il existe un mot français pour désigner ces vélos d'appartement-. On n'a pas la preuve que Duclos ait été vraiment assidu à l'entraînement. C'est dans la même pièce que l'on entreposait les billes de bois, à débiter en bûches, pour le chauffage. C'était un autre exercice préconisé pour le maintien en forme, plus utile à la collectivité que de faire le guignol sur un petit vélo. C'est à la hache que Jacques Duclos partait à l'attaque du tas de bûches.

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La vie de la communauté

            Cinq personnes vivent en permanence à l'Oasis: Les Duclos, les Voisenet  et Victor. deux autres personnes, Raph et Benoît Frachon y passent de temps en temps la nuit. Pour Victor, l'Oasis est plus un hôtel qu'un lieu de vie, il en est absent la journée, non seulement en semaine, mais aussi, bien souvent, le dimanche, où il a mille choses à faire dans les multiples planques, chambres de bonne ou caves dont il a la garde. Aimé Voisenet est véritablement l'homme à tout faire. C'est à lui que l'on s'adresse pour tous les petits travaux nécessités par la vie clandestine, comme de préparer des valises à double fond. C'est lui également qui officie aux fourneaux. Au moment des repas, il jaillit de la cuisine en portant le plat de la main droite et en lissant sa moustache à la Dali avec la main gauche. Les repas sont pris en commun, dans la salle à manger. Gilberte Duclos est normalement assise à coté d'Aimé, face à son mari assis à coté de Blanche, Victor est en bout de table.

            Jacques donne le ton, il est naturellement gai et souriant, c'est l'homme de la galéjade, mais il est très sensible, aussi, et lors des coups durs, et ils sont, hélas, fréquents, il peut rester atterré plusieurs jours. Travaillant avec la radio branchée en permanence, il vit au rythme des nouvelles du front. Autant l'annonce de l'invasion de l'URSS par les Allemands avait remonté son moral, quand il était à Bourg-la-Reine, -il avait assuré à Victor "maintenant, c'est classé, les Allemands, ils sont foutus !"- autant, dans les mois qui suivent, les communiqués révélant l'avance inexorable des Allemands en Russie l'écroulent et le rendent malheureux.

            Le dimanche est normalement un jour férié. Victor est exempté de liaisons, mais on a vu qu'il se trouvait de multiples  occupations à Paris. C'est qu'il n'y a pas grand-chose à faire à l'Oasis. Jacques Duclos n'aimait pas jouer aux cartes. Il fallait que Benoît soit là pour qu'une table se forme, avec Gilberte et les Voisenet . Quand Benoît n'était pas là, Aimé Voisenet passait son dimanche après-midi à faire la chasse aux mouches avec une tapette. C'était pour nourrir l'oie qui raffolait des mouches.

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