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L'affiche d'Ouzoulias (Août 44)

          

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Ouzoulias à Saint-Rémy, pour soumettre son affiche

Le triangle a perdu un sommet

Tillon à Limours (1)

Tillon à Limours (2)

Le Hurepoix

A partir de Juin 44, les consignes de sécurité se relâchèrent. Tillon avait donné à Ouzoulias une adresse où il était possible de le joindre. Or, précisément, le contact fut coupé entre Ouzoulias et Tillon au début du mois d'Août, et Ouzoulias avait absolument besoin de l'aval de son supérieur pour faire tirer une affiche qui engageait les FTP dans la voie de l'insurrection.

 

De gauche à droite

Georges Beyer

Albert Ouzoulias

Charles Tillon

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La Colonie de Vacances de Denisy

           Le 5 juin, à Limours,  l'artiste peintre "William Rocheteau" se terre dans une tranchée avec son voisin alors qu'un bombardement précurseur du débarquement détruit dans la petite ville la zone de la gare. On ne peut pas dire que le débarquement ait pris au dépourvu qui que ce soit parmi les résistants, ils l'attendaient tous depuis un an. William Rocheteau baissait la tête dans sa tranchée, mais Charles Tillon prépare déjà la suite des événements.

            Le chef des FTP avait prévu qu'à partir du débarquement, le CMN se regrouperait dans un Quartier Général. C'est ainsi qu'à la fin juin, la famille Tillon, la famille Beyer , Camphin , Casanova et peut-être d'autres se regroupèrent dans une espèce de ferme, à Denisy, hameau accroché à l'orée de la forêt de Saint-Arnoult, au Sud, à 5 km de Dourdan et 15 km de Limours. En 1996, pour s'y rendre à partir de Saint-Arnoult, on doit passer sous l'autoroute de Chartres et sous la ligne TGV, mais deux kilomètres après ces symboles de la modernité, on se retrouve au bout du monde, dans une superbe campagne profonde, comme on en trouve encore un peu en Ile-de-France. Denisy est coincé entre la forêt et les champs. A cet endroit, la Beauce est encore vallonnée et la forêt de Saint-Arnoult reste magique.

Tillon:

            "...A la ferme de Denisy, où j'assurais la coordination entre les différentes branches de l'activité du CMN, il ne se passait rien qui pût attirer l'attention. Il nous arriva d'aller le soir, l'air détendu, ramasser des casseroles de fraises des bois qui poussaient par miracle non loin de notre refuge..."

            On admire la grande idée de choisir ce coin-là pour renouer avec les congés payés, luxe fugitivement entrevu avant-guerre. Les enfants profitent du grand air et du soleil encore mieux qu'à Limours. Ils profitent même des fraises, don d'une nature décidément aimable, que les Allemands ont bien voulu laisser sur place. Marie-Claire, la belle-soeur, et Claude, le fils, gardent tous deux un souvenir fortement bucolique de ce séjour communautaire d'été.

Marie-Claire:

            "On a dû rester environ un mois à Denisy. On vivait en communauté, la maison était grande. Il y avait de l'ambiance, et puis on était à la campagne, on trouvait à manger, vous comprenez, c'était plus agréable."

            Autour de ce QG de campagne, Le Queinec , responsable à l'armement, nouvellement promu adjoint de Tillon, a placé ses hommes. Maintenant, en cas d'alerte, plus question de se laisser cueillir, on  se défend et on riposte. Le Queinec met même en place un groupe de transmission, le 4 juillet. Mis à part les fraises, qu'est-ce que le CMN était allé faire dans la forêt de Saint-Arnoult, dont une partie, selon les dires de Tillon, était occupée par les Allemands ? Impossible d'apporter une réponse claire à cette question, parce que la position de Tillon, à cette époque est loin d'être claire.

            D'un coté, Charles a toutes les raisons de vivre ces dernières semaines de l'occupation comme un triomphe personnel total. N'a-t-il pas effectué un parcours sans faute, depuis septembre 39, où il a su disparaître de la circulation quand d'autres se faisaient cueillir, maintenant une ligne antinazie en juin 40, au moment où d'autres s'emberlificotaient dans des négociations avec les autorités d'occupation et commettaient l'erreur majeure de la semi-légalisation. A partir de juin 41, quand Moscou donna les consignes de lancer des actions armées et de s'allier avec De Gaulle , encore une fois, il apparaît comme celui qui a anticipé la situation. En juillet 44, les FTP, formés trois ans plus tôt à partir de quelques groupes d'OS seraient près de 250000, chiffre peut-être exagéré, mais les recrutements des derniers mois ont été considérables.

            Depuis février 44, les FTP ont théoriquement fusionné avec les autres mouvements militaires pour former les FFI, supervisés par une sorte de super état-major, le COMAC. Théoriquement, au sein de chaque région, de chaque ville, le COMAC met en place un commandement unique. Ainsi, le chef d'état major des FFI est Malleret-Joinville, communiste, mais du mouvement Libération. Il y a également un chef des FFI nommé par Londres, c'est le général Koenig . On voit que toute cette organisation est quelque peu confuse. A l'échelon de la région Ile-de-France, le responsable est Rol-Tanguy, un FTP. Les communistes étaient déjà bien placés au sein du CNR, mais  leur position est encore plus forte au sein du COMAC où, parmi les trois dirigeants, deux sont communistes, dont Villon . Malgré leur intégration aux FFI, les FTP gardent leur organisation, mais inéluctablement, l'autorité du CMN doit aller en s'estompant. C'est la raison pour laquelle Denisy n'est pas devenu un lieu mythique comme le Juichin de Mao  ou la Sierra Maestra de Castro.

            Pourquoi ce regroupement à Denisy ? D'après Ouzoulias (qui n'était pas à Denisy), il s'agissait d'échapper à des rafles attendues après le débarquement.         Pour Claude Tillon, la période de Denisy annonce vraiment la fin des années de grisaille:

            " Après le débarquement où tous les mouvements se sont accélérés, on est parti à Denisy, et là, j'ai fait davantage de liaisons. Ca devait être dans la région de Dourdan, peut-être à 20 ou 25 km de Denisy. Camphin  devait livrer ... une mitraillette, si j'ai bien compris. Il l'avait attachée avec des sandows à son porte-bagages. Comme il avait du pleuvoir un peu, ça avait déchiré le papier, je voyais le métal à nu. Je lui dis "tu te rends compte, si on se faisait arrêter !" Alors il me dit, "J'ai mes papiers", Il sort de sa sacoche un superbe pistolet. C'était déjà une phase où on voyait la sécurité d'une façon différente, on répondait."

            Du fait de la décentralisation, les liaisons de Marie-Claire se tarissent. De toutes façons, elle ne voit plus que Le Queinec , basé à quelque distance de la ferme communautaire, dans le chalet forestier où s'était rendu Ouzoulias.

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Ouzoulias à Saint-Rémy pour soumettre son affiche.

            On ne sait pas quand et comment périclita le QG de Denisy. Il fut officiellement transféré à Lozère, au pavillon des Bourdeleau ,  mais connut une très faible activité. Les Tillon ne retournèrent pas à Limours, ils passèrent la fin juillet et le début du mois d'août à Chevreuse, "chez des camarades, non loin de Beyer , qui habitait Saint-Rémy." Qui étaient ces camarades, dont on ne sait rien d'autre, sinon qu'ils étaient "des gens du Nord" ? Travaillaient-ils pour la direction des FTP, où peut-être étaient-ils plus liés à Waldeck Lhuillier , trésorier des FTP et successeur de Jean Jérome  dont on apprend également qu'il habitait Saint-Rémy ? On ne sait pas non plus pour quelle raison Tillon abandonne sa maison de Limours. Craint-il encore des rafles, alors qu'aucun indice de l'existence d'une réelle menace ne nous est rapporté ? Ou bien veut-il se rapprocher de la ligne de Sceaux pour faciliter les communications avec Lozère, et éventuellement Paris ?

            C'est que Paris commence à s'agiter. Le Général Patton  a réussi sa célèbre percée d'Avranches le 29 juillet, et désormais, l'avance des Américains se fait irrésistible. Le premier août, la deuxième DB du général Leclerc  débarque en Normandie, les Parisiens ne tarderont pas à apprendre ces noms-là. Ils ont pourtant tort de se réjouir trop tôt, car s'ils étaient renseignés comme finit par l'être Tillon grâce aux services de son beau-frère, à l'Etat-major américain, les généraux Eisenhower  et Bradley  n'ont pas du tout l'intention de foncer sur Paris. Comme on sait, l'insurrection leur forcera la main. Ouzoulias n'est pas peu fier du coup de pouce qu'il a donné au destin. Une affiche qu'il a imaginée connaîtra une belle fortune.

            "Vers la fin juillet, en passant devant un édifice public de Fontenay-sous-Bois, nous voyons une affiche tricolore dans un panneau administratif. C'est l'appel du Front National pour le 14 juillet. Il y était encore dix jours après. C'est cette affiche qui nous avait donné l'idée d'en faire une autre. Pourquoi ne ferions-nous pas une affiche "Mobilisation générale". En fait, on ne pensait pas faire une mobilisation, mais on voulait juste trouver un titre accrocheur, et pour que ça accroche encore plus, on a trouvé un texte de de Gaulle  adressée aux officiers et sous-officiers. Alors, on a divisé l'affiche en deux parties, l'une avec l'appel de De Gaulle, et une autre, avec appel à tous les patriotes en âge de porter les armes. J'avais rédigé le texte avec Scolari , Young  et Fabien . Fabien , qui commandait le secteur de la proche banlieue Sud et de la rive gauche avait été rappelé de Bretagne pour participer à la victoire finale... Dans les  premiers jours d'août, vers le 6. j'ai eu l'épreuve. Tillon m'avais donné une adresse à Saint-Rémy-les-Chevreuse, en cas de besoin. Je suis donc allé à Saint-Rémy. J'ai retrouvé Tillon, et je lui ai remis l'épreuve. Aucune remarque particulière, il a été d'accord sur le fond."

            L'affiche avec le bandeau tricolore fut tirée en 5000 exemplaires chez un petit imprimeur de la rue Parmentier. "Dans ma vie, j'ai fait beaucoup d'affiches, mais aucune n'a connu un tel succès." Se plaît à répéter Ouzoulias. Il faut dire que les Allemands contribuèrent au succès de l'affiche collée dans la nuit du 10 août. Von Choltitz , nommé récemment commandant du Gross Paris, pour ne pas ridiculiser ses hommes à décoller les affiches, trop bien fixées par des professionnels, les fait barrer d'un bandeau menaçant "Nous vous avertissons, pensez au sort de Paris, signé: der Wehrmachtbefehlsaber von Paris."

            C'était la première fois qu'Ouzoulias se rendait jusqu'à Saint-Rémy. Le court trajet à partir de la gare, qu'il décrit 50 ans après l'événement, semble conduire directement chez les Beyer . A ce moment-là, Charles Tillon habitait avec sa famille à deux kilomètres de là, dans la localité de Chevreuse. Il avait sans doute adopté la maison de son beau-frère comme lieu de travail.

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Le triangle a perdu un sommet

            En ces jours décisifs qui annoncent la libération de Paris se produisit un épisode encore un peu mystérieux, la coupure des liaisons au sein de la direction. Non seulement Tillon et Duclos ne se verront pas une seule fois entre le 18 juillet et le 24 août, mais les liaisons qui avaient connu une régularité quasi parfaite pendant trois années consécutives, dans les pires conditions seront interrompues du 6 au 25 août. Voici quelques témoignages sur l'affaire de la coupure des liaisons.

Rol-Tanguy:

            "Au printemps 44, j'étais en liaison avec le CMN des FTP par l'intermédiaire de Georges Tessier . Puis, au mois de juin, j'étais directement en contact avec Ouzoulias et Le Queinec , adjoint de Tillon. J'ai rencontré une seule fois celui-ci, le 22 août, à Paris. Le 8 août, par une lettre personnelle, il avait mis sous mes ordres les formations FTP de la région parisienne que je commandais."

Tillon:

            "Le 5 août, j'avais été surpris de ne recevoir de Duclos que des avis me laissant "juge de prendre les mesures que comportaient les événements"... Je m'étonnai davantage le 8, lors de mon rendez-vous avec Raphaël à Saint-Rémy-les-Chevreuse, quand il m'avisa que la réunion prévue du secrétariat était remise et qu'il me préviendrait, par mon agent de liaison, de sa prochaine tenue. Je remis à Raphaël une lettre qui informait Duclos de mon intention de proposer au CMN de donner, sans attendre, l'ordre aux FTP de la région parisienne de déclencher par l'insurrection la guérilla généralisée dans Paris... C'était aussi l'avis de René Camphin , d'André Ouzoulias et de Laurent Casanova... Je n'apprendrai que plus tard la véritable raison de la coupure (de la direction) avec les FTP: Avec l'accord de Thorez , Moscou avait demandé à Duclos de ne pas engager le Parti dans le déclenchement de l'insurrection... Ce qui me blessait, c'est qu'après avoir refusé d'aborder toutes les éventualités de l'insurrection le 18 juillet, Duclos me laissât sans réponse à mon message du 8 août alors que je ne possédait aucun autre moyen de liaison avec les deux autres membres du secrétariat que le camarade Raphaël Dallidet."  

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Ouzoulias:

            "...Tillon était coupé de tout, sauf de Camphin , et après, il a été coupé de Camphin, et c'est moi qui suis allé le raccrocher à Saint-Rémy-les-Chevreuse...  Dans les premiers jours d'août, le 5, 6 où 7, je ne sais plus très bien, quand je suis venu soumettre l'affiche à Tillon, Il avait d'autres préoccupations, c'était de reprendre les liaisons. Je lui ai dit "tu ne vas pas rester à Saint-Rémy-les-Chevreuse, avec ce qui se passe dans Paris, ta place est dans Paris-même..." Tillon va être coupé de Casanova, ensuite coupé de Camphin, coupé de la direction du Parti. Personnellement, je pense que ce n'est pas par hasard, avec les problèmes Lecoeur... il y avait une bagarre Tillon-Lecoeur... des accusations à peine voilée d'être une organisation anti-parti, alors que c'étaient les meilleurs du Parti. On a souffert de ce conflit après la guerre. Je pense, je me trompe peut-être, que ces coupures dans de tels moments, c'était l'avis de Tillon, d'ailleurs, n'étaient pas dus au hasard. On a fait le nécessaire pour que Tillon soit coupé de Lecoeur d'abord, de Camphin ensuite... Dans la nuit du 10 août, on a collé les affiches, et le 15 août, Tillon est venu sur Paris, et on a établi notre PC du CMN avenue Saint-Mandé, dans le 12e, chez une de mes liaisons, Matta Alba . Et c'est là qu'on se voyait avec Beyer  et mes interrégionaux, qui étaient Scolari , Young  et Ruault  et puis Fabien . Le 15 août a été la dernière réunion du CMN."  

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Tillon:

            "Nous pûmes (14 ou 15 août ?) rejoindre les Beyer  et atteindre Lozère où le CMN devait se réunir et ratifier un appel des FTP aux anciens gradés militaires, proposé par Ouzoulias. Nous attendîmes Casanova qui ne vint pas. Lhuillier , Colette et moi arrivâmes à Paris sans encombres, après avoir traversé les faubourgs où crépitaient des escarmouches de FFI... J'avais établi notre PC clandestin dans un appartement du 12ème arrondissement, chez Matta Alba , au 41, avenue de Saint-Mandé, le 15 août."  

Lettre du 23 août de Duclos à Lecoeur:

" ...Au surplus, je pense que tu as la liaison avec Allais (Tillon) pour qui je te passe une lettre et il faudrait que tu saches où le trouver quand le moment des manifestations va venir avec de Gaulle  qui prépare sa rentrée, car il faudra qu'il soit avec le grand-père (Cachin ), Cogniot , Joseph (Frachon) et moi..."

Lecoeur:

            " ...Tillon affirmait que le 10 août 44, la direction avait volontairement "coupé avec lui au moment de l'insurrection nationale"... La lettre que Duclos m'adressait... en août 44, confirme bien la rupture de la part de Tillon: Elle prouve également que, loin de chercher à éliminer le président du comité militaire des FTP, la direction du Parti tentait au contraire de rétablir avec lui la liaison et, par mon intermédiaire, de lui remettre un pli contenant des instructions pour sa participation aux cotés des dirigeants, et, dans le sillage de de Gaulle  aux manifestations que Duclos espérait. En ce 23 août 1944, au reçu de la lettre de Duclos, je n'avais auprès de moi, comme membre de ce CMN, que le colonel Beaudoin (René Camphin ). Je le chargeai de retrouver Tillon et de rétablir la liaison avec lui. En ces heures historiques, il ne put retrouver son président; il était d'ailleurs sans nouvelles de lui depuis assez longtemps. Je rendis donc à Duclos la lettre confiée. A la vérité, le président du CMN s'était volontairement éclipsé pour marquer son désaccord avec une décision du Parti, qui avait pris lui-même d'appeler par voie d'affiches à l'insurrection au nom de ses dirigeants et de ses élus. Tillon était furieux, car il estimait qu'il appartenait aux FTP  de lancer un tel appel, et non au Parti." (Le Partisan, 1957)

            " ...C'est bien plus tard que l'on a appris qu'une polémique avait existé entre la direction du Parti et Charles Tillon. Je résume, Tillon, selon ses dires, voulait que ce soient les FTP qui fassent l'appel pour l'insurrection nationale. Or, c'est le Parti, qui, avec ses militants et ses élus, signa, en tant que Parti, l'appel à l'insurrection nationale. Cette position, je la partageais évidemment. C'était à l'époque à mes yeux, et ça l'est encore aujourd'hui, la position juste et qui correspondait à la ligne qui était fixée au Parti Communiste Français... Cette polémique est à l'origine de ce qui se passa par la suite dans la lutte pour le respect de l'esprit de Parti contre les déviationnistes, qui, eux défendaient l'esprit des FTP qui avait largement fait son temps..." (Mémoires d'ex)

            Au moins un consensus existe-t-il pour estimer qu'il y a eu un problème mettant en évidence divergences, ou tout au moins différences de point de vue entre le Parti et les FTP. Arrivé à Paris le 15 août, Tillon vécut l'insurrection dans le tourbillon des événements. Le 18, il rencontra par hasard, dans un café, Jean Jérome  et Emile Dutilleul , père de Mounette . Ils venaient d'être libérés de la prison par des FTP. Jean Jérome participa à une réunion des FTP le 20 août. Ouzoulias, qui le voyait pour la première fois, fut époustouflé par la puissance d'analyse et la lucidité sur les événements de la part d'un homme qui sortait de prison.

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