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DIVERSES BIOGRAPHIES

(Mise à jour avril 2010)

J'ai hésité à supprimer la page qui n'apporte rien par rapport à ce qu'on peut trouver dans Wikipédia

 

 


Georges Beaufils

Mounette Dutilleul

Emile Dutilleul


 

Eugen Fried

Jean-Jérome

Maurice Thorez

Maurice Tréand

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  Maurice Thorez

    Jeune employé des mines de 23 ans, Maurice Thorez, fut remarqué par Boris Souvarine, le représentant de la direction du Parti Français auprès de l'Exécutif de l'Internationale et devint premier secrétaire de la Fédération du Nord en 1923.  

    Au congrès de Paris en 1932, Il s'en faut de peu que Maurice Thorez  ne soit écarté comme Barbé et Célor , mais c'est finalement lui que Manouïlsky, le représentant de l'Internationale communiste  installe à la tête du Parti.

    Depuis 1934, il vit avec Jeannette Vermersch, sa première femme Aurore se mettant en ménage avec Eugen Fried, délégué de l'IC à Paris

    Mobilisé en Septembre 1939, obéissant aux ordres de Dimitrov transmis par Mounette Dutilleul, Thorez déserte. Après un passage par Bruxelles, dés le mois de novembre, il débarque à Moscou avec femme, enfant, rejoints quelques mois plus tard par Arthur  Ramette et Raymond Guyot.

    Sa désertion et son exil à Moscou qu'il avait accepté par discipline, constituèrent un handicap pour la suite de sa carrière. Quand Mounette  vient lui communiquer, sur le  front, la décision de l'Internationale de le faire déserter, Maurice s'enquiert d'abord "Qu'en pensent Jacques et Benoît ?" A ce moment là, il semble mettre sur le même niveau l'autorité de la direction française et celle de l'IC. Plus tard, coincé à Moscou pour toute la durée de la guerre; il devra se passer de ses deux camarades et eux de lui.

Article "Maurice Thorez" de Wikipédia

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Mounette Dutilleul  

La fille de l'administrateur de l'Huma, Mounette  Dutilleul, 20 ans, avait connu Arthur  Dallidet  en 1930 dans le dix-huitième arrondissement. Après vingt heures, ils suivaient ensemble les très scolaires cours de formation marxiste chez le dentiste Astouin

            A la fois fidèle à sa famille et farouchement émancipée, Mounette  Dutilleul avait suivi un parcours mouvementé qui l'avait conduite à Moscou, par idéalisme, à Berlin, pour suivre un premier mari. De retour à Paris, secrétaire dans une maison de production de films à Boulogne, elle est restée avant tout une militante, une apôtre du communisme, de la révolution-rédemption qui s'annonçait.

            Les révolutionnaires  ne sont pas à l'abri des coups de foudre: En 1937, Mounette ne résiste pas à Arthur Dallidet qu'elle avait retrouvé au hasard de ses activités militantes: "Quand je voyais passer dans une manifestation ce grand type brun qui avançait avec une dignité que je n'avais jamais vue chez un homme, c'était pour moi... la classe ouvrière en mouvement."  

    Mounette  Dutilleul fut pressentie en 1937 pour être la secrétaire de Tréand, responsabble de la section des cadres. Fille du trésorier du Parti, elle présentait les garanties de sécurité requises pour occuper ce poste particulièrement sensible.

    Après la dissolution du Parti, le 26 Septembre 1939, elle joue un rôle de premier plan dans la liaison entre les différents dirigeants. C'est elle, notamment qui communique à Thorez l'ordre de Dimitrov, secrétaire de l'IC, de déserter. Mounette est ensuite envoyée en mission à Moscou (Janvier 40) qu'elle rejoint en train en passant par Berlin. Elle assure la liaison entre tous les dirigeants éparpillés sur la ligne Paris-Bruxelles-Moscou. Dimitrov  envisageait de la retenir à Moscou, mais Thorez  rejeta la proposition en fulminant "Comme s'il y avait trop de militants en France !" Elle rentrera à Paris en février, et retrouvera son Arthur  dans l'entourage de Frachon.

    Le 12 Juin 1940, à l'approche des Allemands sur Paris, ce goupe proche de Frachon se scinde en 3 équipe: Mounette Dutilleul qui avait attendu Tréand  le 12 Juin chez les Voisenet  est  convoyée avec des fonds vers Bordeaux par une voiture de l'ambassade du Chili qui joue souvent les annexes de l'ambassade d'URSS. A Bordeaux, avec Marie Dubois qui l'accompagne, elles retrouvent Danièle Casanova le 18 juin, mettent deux jours pour faire la jonction avec Tillon et filent ensuite vers Montauban et Toulouse pour continuer leur distribution. Au passage, Tillon aura reçu 80000F et le testament de "l'oncle" Frachon: en cas de pépin, il devrait assumer la direction du parti.

        Jusqu'en Mai 41, reste dans l'entourage de Duclos et Frachon. Arrêtée en Mai 41, mais sa véritable identité ne sera pas percée.

    

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Emile Dutilleul

   Trésorier du PCF avant-guerre. Père de Mounette

Maurice Tréand (fragments biographiques)

Responsable de la section des cadres de 1936 à 1939

Lorsqu'après le pacte germano-soviétique et la déclaration de guerre, le Parti est dissous par Daladier en Septembre 39, Maurice Tréand fait partie du groupe de l'équipe dirigeante qui se rassemble à Bruxelles autour de Fried, le délégué de l'IC. 

 

Témoignage de Ceretti, autre représentant de l'IC, présent à Bruxelles à la même époque:

 "Au début de toute action clandestine, une exigence s'impose: trouver à chacun un travail utile sinon tout le monde finit par faire la même chose, c'est-à-dire écrire. Le parlementaire ne pouvant plus parler ou discuter avec l'adversaire, écrit. Le militant qui n'a plus de cellule à fréquenter ni meeting à suivre, écrit... Il n'y avait que Tréand  qui, ne se sentant pas doué pour l'écriture, courait de droite et de gauche pour trouver du matériel... 

            Maurice Tréand  me faisait rigoler. Il portait sur son chef un petit feutre gris qui le faisait ressembler à l'acteur américain Oliver Hardy. Pour lui qui n'avait jamais mis que des casquettes, c'était ridicule. Je le voyais arriver de loin avec sa démarche lourde mais rapide, le visage un peu plus jaune que d'habitude, la serviette bourrée de papiers de Jacques ou d'André (Marty )..."

        Rentre à Paris, le 15 Juin 1940, avec Jacques Duclos.

        Jusqu'au mois d'Août, il assurera la direction du Parti à égalité avec Duclos, jusqu'à ce que Thorez et les dirigeants de l'IC désignent clairement Duclos comme le seul responsable. Maurice Tréand assuma avec Duclos les contacts avec les autorités allemandes pour la reparution légale de l'Humanité, mais il en fut rendu responsable et fut par la suite écarté de la direction du parti clandestin. (Voir Histoire du PCF - 1940)

       

Article "Maurice Tréand" de Wikipédia

Eugen Fried

Représentant de l'IC (Internationale Communiste) auprès du PCF à partir de 1934. Son pseudonyme est Clément. Après le pacte Germano-Soviétique, il se retrouve à Bruxelles où il vit avec Aurore, la première femme de Maurice Thorez et le fils d'Aurore et de Maurice qui s'appelle également Maurice.

 

Jean-Jérome (Michel Feintuch)

    Pendant la guerre d'Espagne, Michel Feintuch, immigré juif polonais, que l'on connaîtra mieux sous le pseudonyme de Jean Jérôme,  achemine vers l'Espagne républicaine des armes, mais aussi des machines, du cuivre, du zinc.

    En 1939 il supervise l'envoi de colis aux régugiés Républicains Espagnols depuis le dépôt de Maison-Alfort.

Voir le cas Jean Jérome

Georges Beaufils

        Adjoint d'Arthur Dallidet en Septembre 1939, il part en mission à Moscou avec Arthur.

        Juste avant la guerre, il avait collaboré avec Arthur Dallidet, responsable des cadres, et Gustave Guéhenneux, pour élaborer des listes d'anciens volontaires des brigades, prêts à servir le Parti en cas de coups durs.Ils  avaient retranscrit ces listes précieuses sur de petits carnets dont un jeu fut confié à Gustave Guéhenneux (Victor) et l'autre jeu à Beaufils. Victor avait découpé ses carnets en deux. Il avait rangé la partie contenant les noms dans la cave de son oncle, rue Reulos à Villejuif, alors que la partie contenant les adresses avaient été  confiée à la camarade Moronval  de Bagneux.

            Georges Beaufils , après avoir rejoint son unité à son retour de Moscou, se retrouve chef de section dans une compagnie beaucoup plus combative que celle de Victor. Dans la Marne, sa section se défend pied à pied et perd quinze hommes sur quarante. Enfermé comme prisonnier de guerre à la citadelle de Laon, il se porte volontaire pour réparer des lignes électriques après avoir arraché ses galons et détruit son livret militaire. Les conditions sont plus favorables à une évasion. Avec quelques outils récupérés sur le chantier, il arrive à sectionner la grille et prend la tangente avec deux copains. Après une brève halte à Paris, il file sur Le Mans pour retrouver sa femme et ses filles, réfugiées chez la belle-soeur. Elles avaient gardé les carnets. Beaufils regagne Paris et reçoit bientôt la visite d'Arthur , mais on est déjà début novembre.

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